Sadek en prison : « Ma carrière musicale est définitivement finie »
19 février 2020 à 9h00 par A.L.
En détention provisoire depuis le 14 février dernier suite à l'agression de Bassem Braïki, Sadek a expliqué aux enquêteurs qu'il était victime de cyberharcèlement de la part du blogueur. Le contenu de ses échanges avec les policiers a été révélé : l'artiste de 28 ans a notamment estimé auprès d'eux que sa carrière était terminée.
Plus d'une semaine après l'agression de Sadek envers le blogueur Bassem Braïki, l'enquête avance. Le rappeur, qui a revendiqué le passage à tabac de son rival dans la nuit de lundi 10 à mardi 11 février en banlieue lyonnaise, a livré sa version des faits aux enquêteurs, comme le révèle Le Parisien. Interpellé dès le lendemain, le 12 février, à Bagnolet en Seine-Saint-Denis, Sadek a été placé en garde à vue, puis en détention provisoire avec l’un de ses complices, Oumar D. Pour rappel, après que Bassem et ses fans aient tout fait pour faire annuler le concert de Sadek prévu à Saint-Priest dans la région lyonnaise en menaçant de créer des émeutes devant le lieu du showcase, le rappeur et plusieurs proches sont allés au pied du bâtiment où réside l'influenceur pour l'agresser à coup de poings et pieds, mais aussi d’une matraque télescopique provoquant de très nombreux saignements sur le visage du blogueur. Sadek a ensuite publié les séquences sur les réseaux sociaux, notamment une photo dévoilant ses mains en sang, ainsi qu’une autre vidéo narguant Bassem peu de temps après l’agression.
"Je sais que ma carrière musicale est définitivement finie"
Alors qu'il avait déjà pris la parole avant d'être arrêté par la police, exprimant ses regrets, Sadek a une nouvelle fois déclaré regretter son geste auprès des enquêteurs. "J’ai été pris de remords, me rendant compte du mauvais exemple ridicule que je laissais avec les vidéos de l’agression. Je sais que ma carrière musicale est définitivement finie. Je regrette que tout cela se soit terminé dans la violence", a ainsi confié le rappeur de Neuilly-Plaisance. "Je prône le dialogue, la tolérance. Tandis que Braïki appelle à l'extermination de ceux qu'il appelle les 'faibles Maghrébins de la capitale'. Il me décrédibilise auprès de sa communauté qui ne fait que grandir. Les attaques sont de plus en plus violentes et ont des conséquences sur ma vie. Impossible de sortir avec ma famille en public. Je reçois des messages indiquant que je suis une pute et que bientôt j'irai pointer à l'ANPE", a expliqué Sadek, qui avait déjà déposé plainte contre le blogueur, en janvier dernier.
Également entendu, Bassem Braïki a relaté les circonstances de son agression. "Quand j’ai reçu le premier coup de barre sur la tête, je me suis retourné, j’étais au sol. […] Je me suis protégé la tête avec les mains, je ne peux pas dire combien de temps l’agression a duré", a-t-il lâché. Pour sa part, le blogueur dément toute implication et accuse son rival "de vouloir lui faire porter le chapeau". Pour rappel, il y a quelques jours, Bassem Braïki a appelé ses followers à rester calmes, en rappelant qu'il souhaitait désormais "réunir". "Emile Zola avait dit 'J'accuse'. Moi je dis 'Je m'excuse'", a-t-il déclaré. "Aujourd’hui, ce qui me fait dire ça, c’est la mobilisation sans précédent qu’il y a eu. Pour une personne comme moi, c’est sans précédent. Des renois de Paris, des blancs de Paris, des renois et des blancs de toute la France qui disaient ‘ce mec, on ne l’aime pas mais il ne mérite pas ça’. Toutes ces personnes qui ont soutenu, je me dois de penser à vous quand je revendique des choses. Beaucoup de gens disent que Bassem divise. Bassem va réunir. Tout en gardant ses valeurs, ses principes et sa façon de penser", a-t-il expliqué. Affaire à suivre...