MHD en détention pour "homicide volontaire" : de nouveaux éléments l’accablent
31 janvier 2019 à 10h50 par Aurélie AMCN
Mis en examen pour homicide volontaire, le rappeur MHD ne cesse de crier son innocence. Mais aujourd'hui, de nouveaux éléments de l'enquête contredisent sa version⬦
MHD va encore rester quelque temps en prison… Le 17 janvier dernier, le rappeur de 24 ans a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention concernant son implication dans une rixe entre deux bandes rivales des 19ème et 10ème arrondissements de Paris au cours de laquelle un jeune homme de 23 ans, Loïc K, est passé à tabac et succombe à ses blessures. Des faits qui remontent au mois de juillet 2018. Pendant son audition face au juge, l’interprète d'Afro Trap a toujours nié les faits : « Je n’étais pas présent sur les lieux ». Mais aujourd’hui de nouveaux éléments contredisent la version du rappeur.
DE NOUVEAUX ÉLÉMENTS CONTREDISENT LA VERSION DE MHD
Nos confrères du journal Le Parisien ont, en effet, eu accès aux informations de l’enquête menée par le 2ème District de la police judiciaire de Paris. Dans une vidéo-amateur et dans les images de vidéosurveillance d’un restaurant de la rue Saint-Maur (lieu de la rixe), les policiers ont ont attribué une lettre à tous les suspects. Celui identifié comme étant MHD porte la lettre D. Ce dernier descend d’une Mercedes (retrouvée brûlée le lendemain de la rixe), frappe la victime à la tête et prend la suite, à pieds, après avoir tenté de rentrer dans le véhicule visiblement déjà rempli par les six autres complices.
DES « INDICES TROUBLANTS », MAIS PAS DE PREUVES SCIENTIFIQUES
Les enquêteurs sont catégoriques : MHD a pu être identifié grâce à ses cheveux blonds, une coloration qu’il arborait quelques jours plus tôt lors d’un concert, mais aussi grâce à un ensemble PUMA pas encore commercialisé et réservé exclusivement aux ambassadeurs de la marque dont fait partie MHD. De plus, plusieurs riverains se seraient exclamés : « C’est MHD ! ». Pour sa défense, l’artiste a déclaré : « Je reçois plusieurs colis [de vêtements PUMA] chaque semaine et ça m’arrive de distribuer aux gens. J’ouvre mon coffre, soit c’est moi qui donne, soit les gens se servent directement ». Le Parisien précise toutefois que, malgré des « indices troublants », les enquêteurs ne disposent, pour l’instant, d’aucune preuve technique ou scientifique contre le rappeur.