Rohff : le rappeur accusé de véhiculer une fake news à propos de la loi EVRAS

Véritable fléau, les fake news, un terme qui nous vient de l'anglais et qui se traduit littéralement par "fausses nouvelles", sont présentes au quotidien dans notre société. En effet, la désinformation est devenue la bête noire des médias sociaux : ce phénomène toxique est malheureusement loin de s’essouffler. Face à la masse d’informations à laquelle nous sommes tous confrontés à notre époque, un nombre de plus en plus important d’entre elles sont erronées ou trompeuses et viennent berner les citoyens. 

Un des derniers exemples en date nous provient du rappeur Rohff. Le 13 septembre dernier, l'artiste de 45 ans a partagé une information totalement erronée concernant la loi EVRAS (au sujet du guide d'Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle). "Si vous refusez qu’on apprenne à vos enfants,vos neveux et nièces de 5 ans à se masturber et qu’on leur enseigne la pénétration et la pornographie à 9 ans comme l’indique la loi Evras qu’ils veulent faire passer en douce, Signez vite cette pétition et faites la tourner un maximum. Restez concentré, Réveillez vous !!!  c’est très très très grave et démoniaque ce qu’il se passe !!! Cliquez et signez !!!!", pouvait-on lire sur la publication relayée par le rappeur.

Qu'est-ce que l'EVRAS ?

Seulement voilà, l'information partagée par Rohff est totalement fausse comme l'écrit justement le site belge RTL Info. En effet, le guide EVRAS n'est pas destiné aux enfants de 5 ans, ni même ceux de 9 ans. "D'après moi, c'est indispensable, d'ailleurs, ç'aurait dû être fait il y a vingt ans et rendu obligatoire dans toutes les écoles. Ça n'est pas un programme de cours destiné à tous les enfants", a expliqué la ministre de l'Education en décembre 2022. "Il n'est pas question de parler de transidentité avec des enfants de 5 ans ou de sextos à des enfants de 9 ans". 

L'EVRAS, qu'est-ce que c'est ? Il s'agit d'un guide de 300 pages avec des informations destinées aux professionnels qui animeront les séances et qui auront suivi une formation au préalable, venant de centres de planning familiaux. "Ces professionnels devront travailler au départ des questions des enfants, c'est-à-dire sans poser des questions à leur place et en tenant compte de leur âge et de leur développement psycho-affectif. Car on ne peut évidemment pas aborder les mêmes contenus à 5, 10 ou 16 ans", explique la circulaire de la ministre de l'Education.

Le document officiel précise qu'il n'est "absolument pas question d'encourager une hypersexualisation chez les jeunes, de susciter une orientation sexuelle ou une identité de genre, ni de donner des cours de pratiques sexuelles".