Nouvelle-Aquitaine : l'Etat et les collectivités à la rescousse des commerçants

Publié : 24 janvier 2019 à 14h16 par Florence Jaillet

Plusieurs initiatives seront mises en place pour tenter de compenser les pertes de chiffre d'affaires des commerçants, après plus de deux mois de mobilisation des gilets jaunes.

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Crédit : Wikimediacommons

Le préfet de Nouvelle-Aquitaine invite les gilets jaunes à déclarer leurs manifestations. Réponse à l’appel des commerçants durement impactés par 10 semaines de mobilisation. Ceux-ci réclament à l’Etat que la rue Sainte-Catherine à Bordeaux soit fermée aux gilets jaunes les jours de manifestation. Or le préfet explique, dans un communiqué, que c’est impossible en raison du nombre de personnes qui défilent et de celui des forces de l’ordre en face. Rien ne garantirait, dit-il, malgré un important dispositif de filtrage, que les manifestants ne passent les barrages et remettent un gilet jaune une fois entré dans le périmètre restreint. Le préfet précise que certains manifestants ont accepté de réunir des modérateurs pour encourager à déclarer un itinéraire connu des forces de l’ordre. Ils ont proposé à la CGT, présente dans la dernière manifestation, de s’associer aux discussions.

Et puis le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a annoncé hier soir vouloir créer un fonds de soutien pour les commerçants bordelais les plus impactés par le mouvement des gilets jaunes. Certains d’entre eux auraient perdu jusqu’à 50% de chiffre d’affaires les jours de mobilisation. Un rapprochement est prévu avec le Conseil régional. Le maire de Bordeaux a, par ailleurs, expliqué avoir demandé au préfet un renforcement de protection pour les cours d’Alsace-Lorraine, Pasteur et Victor-Hugo en prévision de samedi. 

Enfin, la Chambre des métiers et de l'artisanat de la Dordogne a proposé, de son côté, un grand débat réservé aux artisans, le 10 février prochain à 15 heures. C’est une première. Un rendez-vous sans élus politiques ni fonctionnaires, dont les conclusions seront envoyées au préfet et aux députés. Les artisans, qui sont 12 500 dans le département, sont nombreux dans les rangs des gilets jaunes depuis le début du mouvement.