Dans quels cas les Français pourraient être reconfinés en urgence ?
13 mai 2020 à 13h40 par A.L.
Auditionné à l'Assemblée nationale ce mardi 12 mai, Jean Castex, chargé du plan de déconfinement, vient d'annoncer les conditions qui feraient que la France soit forcée de basculer de nouveau dans le confinement en urgence.
Le 11 mai dernier, la France a été déconfinée après près de deux mois en huit-clos. Si les Français ont alors retrouvé un peu de liberté, une question reste sur toutes les lèvres : faudra-t-il de nouveau basculer dans le confinement face à une possible deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 ? Jean Castex, l'homme en charge du plan de déconfinement du gouvernement et maire de Prades dans les Pyrénées-Orientales, a été auditionné ce mardi 12 mai par la mission d’information sur l’impact de l’épidémie de Coronavirus-Covid 19 à l'Assemblée Nationale. L’occasion pour lui d’évoquer son plan de "reconfinement" d'urgence et surtout les raisons pour lesquelles le gouvernement serait contraint de le mettre en place.
Les conditions d'un reconfinement en France
"La possibilité d'une réversibilité des mesures doit toujours pouvoir être offerte et l'éventualité d'un reconfinement en urgence doit rester dans les esprits et être anticipée par les pouvoirs publics. En l'absence, à brève échéance, de vaccin ou de solution curative, la population française demeure vulnérable à une reprise de l'épidémie", a-t-il ainsi souligné.
Reconfinement : "Il faudrait que le nombre de nouveaux cas par jour en France double pour que nous reconfinions", explique @JeanCASTEX.#DirectAN #COVID㒼19 https://t.co/Uw54lPffPA
— LCP (@LCP) May 12, 2020
En France, "il faudrait que le nombre de cas par jour double pour que nous reconfinions", a prévenu Jean Castex qui n'écarte pas un reconfinement d'urgence avant le 2 juin, date de fin de la première phase de déconfinement. Le haut-fonctionnaire a en effet insisté sur le fait qu'il ne fallait pas "attendre le 2 juin si certains éléments montraient que l'épidémie repart". "Cela dépend de nous tous, et de la réussite des trois prochaines semaines. (…) c'est un rendez-vous que notre pays a avec lui-même. Il y a eu un peu de laisser-aller avant le déconfinement mais il faut bien dire qu'une grosse part du succès est entre les mains des Français. (...) Les indicateurs sont ceux qui vont nous permettre de suivre la période du 11 mai jusqu’au 2 juin. Surveiller quotidiennement et de manière territorialisée pour voir l’évolution de la situation", a-t-il déclaré. D'autre part, les indicateurs de "capacités de lits hospitaliers et particulier de réanimation" seront également scrutés de près.