Coronavirus : pas de mesures spécifiques des banques pour les particuliers
Publié : 19 mars 2020 à 9h21 par Mikaà«l Livret
Si des dispositions ont été prises pour aider les entreprises, rien n'est prévu pour Mr et Mme tout le monde, détenteurs de crédits. Une association demande que les foyers, touchés par le chômage partiel, puissent bénéficier de «mesures d'urgence comparables». Dans tous les cas, il est conseillé d'appeler son banquier.
Pas de mesures spécifiques pour les particuliers. Si des dispositions ont été prises par les banques pour aider les entreprises, rien n’est prévu pour les ménages détenteurs de crédits. Report jusqu'à six mois des remboursements de prêts, suppression des pénalités : les banques françaises épaulent les entreprises victimes de l'épidémie de Covid-19. En revanche, pour les particuliers, à moins de pouvoir faire du télétravail depuis chez soi (avec son salaire garanti à 100%), beaucoup vont voir leurs fiches de paies diminuer à la fin du mois.
Les salariés au chômage partiel sont actuellement assurés de percevoir environ 84 % de leur salaire net (tout dépend de l’entreprise), contre 80 % garanti pour les employés à domicile (assistantes maternelles, employé(e)s de ménage) et jusqu'à 90 % assurés pour le salarié en arrêt de travail. La perte de pouvoir d'achat est donc réelle et risque de peser lourd à la fin du mois, lorsque viendra le temps de payer ses factures. Ce sera aussi difficile pour les ménages qui ont souscrit un crédit immobilier ou personnel.
La Fédération bancaire française (FBF), qui regroupe 340 établissements bancaires, n’envisage toutefois pas de mesures spécifiques. Si des personnes se retrouvent dans une situation financière difficile, il convient de contacter son conseiller bancaire, de préférence par téléphone, mail ou via la messagerie dédiée.
Dans de nombreux cas, les contrats prévoient la possibilité d'activer la modulation ou le report d'échéance à la demande. Si ce n’est pas le cas pour une ou plusieurs raisons, « la gestion se fait au cas par cas avec bienveillance selon les modalités du contrat de prêt », insiste la FBF dans les colonnes du journal Le Parisien.
Parmi les mesures d'aide au secteur, l'association professionnelle des intermédiaires en crédit (Apic) réclame par exemple « la possibilité pour les détenteurs de crédits en difficulté de reporter ou suspendre leurs échéances de remboursement jusqu'à six mois ».