Confinement : 1.500 euros d'amende en cas de récidive de sortie sans raison

Publié : 22 mars 2020 à 10h24 par Caroline Cayol

Des amendes qui gonflent et même de la prison, le respect du confinement restant aléatoire, l'Assemblée nationale durcit les sanctions.

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Crédit : VALERY HACHE / AFP

L'Assemblée nationale a durci cette nuit les sanctions en cas de violation des règles de sortie: les 135 euros d'amende forfaitaire passeront à 1.500 euros en cas de récidive "dans les 15 jours" et dans le cas de "quatre violations dans les trente jours" un délit "puni de 3.700 euros d'amende et six mois de prison ferme au maximum".

Sur le terrain, de nombreux élus locaux ont imposé un couvre-feu, comme Nice, Vallauris, Menton (Alpes-Maritimes), Roquebrune-sur-Argens (Var), Charleville-Mézières (Ardennes), Béziers (Hérault), Perpignan (Pyrénées-Orientales) ou Montpellier, où la mairie a également ordonné la fermeture des marchés alimentaires et réservé les transports aux travailleurs.

A Paris, la maire Anne Hidalgo a appelé à "aller vers un confinement beaucoup plus sévère". Elle a défendu les marchés alimentaires en plein air mais avec des "mesures drastiques".

Pour l'heure 55% des Français font confiance au gouvernement pour "faire face efficacement au coronavrius", et 57% pour "aider les entreprises en difficulté", selon un sondage Ifop pour le JDD paru dimanche. Mais la défiance monte, relève Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'institut. Et 84% des sondés se disent inquiets de l'épidémie, dix points de plus que la semaine dernière.

Sur le front économique, face au "tsunami" qui s'annonce avec des prévisions de forte récession, le Parlement devait encore siéger dimanche pour débattre d'un projet de loi d'urgence autorisant le gouvernement à prendre par ordonnances une série de mesures pour soutenir les entreprises.

Avec AFP