Damso prendra sa retraite après la sortie de son dernier album

« Ma thérapie musicale est terminée, j’ai guéri. Merci pour tout ». C’est sur ces mots, que Damso a annoncé qu’il prendra sa retraite à l’issue de la sortie de son ultime album intitulé BĒYĀH, encore un titre énigmatique et qui en dit long (ou peu) sur l’univers du rappeur et de ce qu’on peut comprendre de lui... Quelques années après « Lithopédion » et « Ipséité ».

Cette fois-ci, il faudra encore creuser pour saisir la signification de BĒYĀH. Les auditeurs auront jusqu’en mai prochain pour la trouver, mais cela pourrait être une référence au livre « Cœurs et Âmes » de Colleen Hoover, dans lequel le personnage principal se nomme Beyah, une jeune fille « forte, courageuse, qui a dû travailler en dehors de l’école pour ne serait-ce que remplir le frigo et qui n’a jamais baissé les bras ». Peut-être un clin d’oeil à certains passages de sa vie personnelle. Sur le morceau B. #QuedusaalVie, il chantait : « La pauvreté j’y ai goûté : sept-cent euros maman touchait ». Cela ferait donc sens, avec ses récentes déclarations concernant sa guérison.
C’est un peu comme si, aujourd’hui, le frigo était assez rempli et son âme assez apaisée pour pouvoir se séparer du rap. Une dissociation entre la raison et l’ésprit qui rappelle l’univers dans lequel Dems nous avait plongé sur le morceau « Une âme pour deux ».

Une seule chose est sûre, c’est qu'à 32 ans, le rappeur belge met un terme à un chapitre important de sa vie : la musique.

 

Damso, de son vrai nom William Kalubi Mwamba, est originaire de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo où il raconte avoir vécu la guerre civile dans les années 90. Une période qui l’a énormément marqué, il a dû quitter son pays natal à 9 ans pour rejoindre la Belgique.
 

C’est en 2015 que son histoire musicale commence à prendre forme, notamment grâce à une apparition sur le morceau « Pinocchio » en featuring avec Booba. Depuis, il a enchaîné les succès avec les albums « Batterie Faible » (2016) ; « Ipséité » (2017) ; « Lithopédion » (2018) et « QALF » (2020).

C’est surtout Ipséité qui l’a propulsé au sommet, franchissant le milliard d’écoutes sur les plateformes de streaming. Avec plus de deux millions d’albums vendus, Damso a su captiver un large public, notamment grâce à des titres dansants, non pas sans message subliminal, comme c’était le cas sur « Macarena ».

 

Son départ était prévu, et même prévenu. En août dernier déjà, le rappeur avait annoncé son désir de faire une pause pour voyager en camping-car, sa manière à lui de continuer à créer en explorant de nouvelles sources d’inspiration. Une escapade qui lui a également servi de toile de fond pour la création de son album.

C'est donc un ultime projet qui promet d’être une récapitulation mémorable de son parcours musical, entre ombre et lumière, qui continuera d’agir comme une caisse de résonnance de son héritage artistique dans l’industrie.