Plusieurs marques de mode prennent position pour le droit à l'avortement aux États-Unis
28 juin 2022 à 10h49 par A. L.
Plusieurs marques de mode lèvent la voix pour le droit à l'avortement aux États-Unis
Crédit : Pixabay
Après la décision de la Cour suprême des États-Unis annonçant la fin du droit à l'avortement, certaines marques de mode ont décidé de s'engager publiquement et de soutenir financièrement leurs employés qui souhaiteraient avorter.
Il y a quelques jours, le monde entier fut secoué par la révocation de l’arrêt garantissant depuis près de 50 ans le droit à l’avortement aux États-Unis. Le pays est en effet revenu sur l'arrêt Roe v. Wade qui avait légalisé en 1973 le droit à l'avortement à l'échelle fédérale. Dès l'annonce de la Cour suprême, dix États ont interdit les interruptions volontaires de grossesse : l'Alabama, l'Arkansas, le Kentucky, la Louisiane, le Missouri, l'Oklahoma, le Dakota du Sud, l'Utah, le Wisconsin et l'Ohio.
Si des partisans du droit à l'avortement se sont mobilisés ce week-end aux Etats-Unis, mais également dans d'autres pays, nombreuses sont les marques à s'engager publiquement contre la décision de la Cour suprême de supprimer ce droit fondamental pour les femmes. Starbucks, Gucci, Levi's ou encore Patagonia ont en effet annoncé publiquement qu'elles soutiendraient financièrement leurs employées souhaitant accéder à l'IVG.
Alors que Patagonia a publié un article reprenant point par point les ressources qu’elle souhaitait mettre à profit pour la santé de ses employés concernant le droit à l'avortement, la créatrice de sacs à main Clare Vivier a de son côté invité sa communauté à faire des dons au Planning Familial et au United States of Women Reproductive Justice hub, comme l'explique le site Madmoizelle suite à un article révélé par le site spécialisé Business of Fashion.
Mais ce n'est pas tout. La marque de sport Dick’s Sporting Goods s’est pour sa part engagée à fournir jusqu’à 4000 dollars de remboursement de frais de déplacement pour se rendre à un endroit où l’avortement serait encore légal. Roger Lynch, PDG de Condé Nast, a quant à lui déclaré que l’entreprise soutiendrait financièrement ses employés s'ils avaient besoin de recourir à une IVG.
De son côté, Joe Biden, le président des Etats-Unis, a regretté "un triste jour" pour l’Amérique "La santé et la vie des femmes de ce pays sont maintenant en danger", a-t-il déclaré.