Une patiente filme des souris dans sa chambre d'hôpital (vidéo)
Publié : 27 avril 2019 à 14h45 par A.L.
Choquée par des rongeurs qui se faufilaient sous son lit d'hôpital dans la nuit, une patiente a filmé la scène et posté la vidéo sur Facebook.
Crédit : Pixabay
Visionnée plus de 600.000 fois, la vidéo de cette patiente de l'hôpital Tenon, situé dans le 20e arrondissement de Paris, filmant des souris dans sa chambre, est vite devenue virale. "La veille, j'avais déjà entendu des bruits suspects", explique cette jeune femme atteinte de drépanocytose, une maladie génétique qui affecte le sang, au journal Le Parisien. "Mais là, elles étaient trois à se balader tranquillement dans la chambre. J'étais horrifiée : j'ai une phobie des souris. J'ai fait cette vidéo pour que les choses bougent. Une telle situation est scandaleuse en 2019, en France, dans un hôpital qui doit être irréprochable sur le plan de l'hygiène", a-t-elle ajouté.
Selon un syndicaliste interrogé par le quotidien, la présence des souris n'est pas nouvelle. "Cela concerne tout l’hôpital: c’est un problème récurrent depuis la construction d’un bâtiment neuf en 2013", explique t-il, précisant que plusieurs alertes ont été données en comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Horrifiée par la situation, la patiente a demandé aussitôt à quitter l'établissement avant d'être admise de nouveau quelques jours plus tard, mais dans un autre service.
Des pièges pour éradiquer le phénomène
De son côté, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) assure avoir fait appel à une société extérieure pour suivre l’évolution de la situation et effectuer des interventions en cas de signalement. "Des consignes à respecter pour les personnels sont affichées pour rappel, notamment au sein des offices alimentaires afin d’éviter la survenue de nuisibles. Le personnel est également encouragé à signaler leur présence", a notamment expliqué l’AP-HP. Des appâts et des pièges ont également été installés dans les locaux et sont contrôlés chaque semaine par les 2900 employés de l'établissement.
De son côté, la jeune femme qui a tourné la vidéo prévoit d’écrire à la direction pour faire part de son mécontentement. "Pas question pour moi de retourner dans ce service", a-t-elle déclaré.