Un musée découvre que la moitié de sa collection est composée de faux
Publié : 28 avril 2018 à 18h45 par Stéphane Hubert
Stupeur totale pour un musée qui a dû dire au revoir à une très grande partie des tableaux exposés en son lieu.
Crédit : Pixabay
Le musée Etienne Terrus d’Elne dans les Pyrénées-Orientales a rouvert ses portes vendredi après de longs travaux de rénovations, mais le cœur n’était pourtant pas vraiment à la fête. Il faut dire que la collection présentée pour l’ouverture ne comprenait que 58 tableaux sur les 140 qu’elle comptait il y a quelques mois. Un changement qui est une conséquence directe d’une vaste escroquerie dont a été victime la municipalité.
Des tableaux qui ressemblent à du Etienne Terrus, mais…
En effet, en charge de l’organisation de la nouvelle exposition, le commissaire Eric Forcada distingue en aout 2017 de nombreux anachronismes sur les œuvres acquises par la ville. Il a bien face à lui des tableaux qui ressemblent à ceux du peintre catalan, mais leur origine est bien l’œuvre d’un faussaire. Une preuve ? Des bâtiments construits après la mort du peintre en 1922 apparaissent par exemple sur les tableaux.
Le maire de la ville, Yves Barniol, est effondré face à cette malveillance, comme il le confiait au micro de nos confrères de France Bleu Roussillon.
C’est une catastrophe pour la municipalité. (…) Je me mets à la place de toutes les personnes qui sont venues visiter le musée, qui ont vu des œuvres fausses, qui ont pris un ticket d'entrée, quel que soit le prix. C'est inacceptable.
Le préjudice est estimé pour le musée à plus de 160 000 euros. Hélas, ce genre d’escroquerie n’est pas rare dans le monde de l’art, et encore plus courante concernant les peintres à la moindre renommée. Le maire de la ville espère quant à lui que les responsables seront retrouvés.