Emploi des jeunes : un plan à 6,5 milliards d’euros annoncé

Publié : 23 juillet 2020 à 13h16 par Virgil Bauchaud

Le gouvernement a dévoilé ce jeudi les détails du plan à destination des jeunes, censé favoriser le retour vers l'emploi en pleine crise. Une enveloppe de 6,5 milliards d'euros sur deux ans a notamment été annoncée par le Premier Ministre. Avec en mesure phare, une prime de 4.000 euros pour encourager 450.000 embauches d'ici le mois de janvier prochain.

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Environ 750.000 jeunes devraient arrivée à la rentrée sur un marché du travail dégradé. Conséquence, le gouvernement a présenté ce jeudi un plan à 6,5 milliards d'euros sur deux ans, avec en mesure phare une aide de 4.000 euros pour favoriser 450.000 embauches d'ici janvier. « Le gouvernement a décidé de mettre le paquet sur l'emploi des jeunes parce que nous savons qu'en temps de crise ce sont ceux qui morflent les premiers », a souligné le Premier ministre Jean Castex en marge de la présentation de ce plan. Pour aider les entreprises qui hésitent à embaucher en ce moment, le gouvernement, comme annoncé par Emmanuel Macron le 14 juillet, instaure une prime pour tout jeune de moins de 25 ans recruté entre août et janvier sur un contrat d'au moins trois mois. Cette "compensation de cotisations" sera de 1.000 euros chaque trimestre pendant un an maximum. Si le patronat a obtenu que l'aide soit versée jusqu'à un salaire de 2 Smic, au lieu de 1,6 initialement, pour intégrer les plus diplômés, il a cependant répété que les embauches étaient d'abord liées à l'activité.


Le plan reprend aussi les aides, déjà en vigueur depuis le 1er juillet, pour les embauches de jeunes en alternance d'ici fin février : 5.000 euros pour un apprenti ou un contrat de professionnalisation de moins de 18 ans, 8.000 euros pour un majeur. En visite ce jeudi dans un centre de formation d'apprentis, Jean Castex a indiqué que l’apprentissage est « au coeur des contradictions françaises ».


Retour des contrats aidés


Outre 100.000 places supplémentaires en service civique, ce plan prévoit 300.000 "parcours d'insertion" pour les jeunes les plus éloignés de l'emploi et 200.000 places supplémentaires en formation. Pour les jeunes en échec dans l'enseignement supérieur, 100.000 nouvelles formations qualifiantes ou pré-qualifiantes seront ainsi proposées "dans les métiers d'avenir" (transition écologique, santé, numérique, secteurs prioritaires du plan de relance).  


Par ailleurs, le plan marque le retour des "contrats aidés" dans le secteur marchand, mais en les ciblant sur les jeunes les plus éloignés de l'emploi. Sont ainsi prévus 60.000 "contrats initiative emploi" (CIE) pour des jeunes rencontrant des difficultés particulières d'insertion, dont une partie du salaire est financée par l'Etat. Dans le secteur associatif ou public, les contrats aidés seront augmentés de 60.000 en 2021.


Le plan prévoit aussi 50.000 entrées supplémentaires en 2021 en Garantie jeunes. Ce dispositif d'insertion est géré par les Missions locales, à destination des jeunes sans emploi ni formation, avec un accompagnement renforcé pendant un an et une allocation mensuelle de 497 euros. Dans chaque région, le conseil régional, l'Etat et les partenaires sociaux définiront ainsi, avec les acteurs économiques, les secteurs prioritaires vers lesquels faire porter l'effort de formation.