Amazon : la justice confirme la limitation de son activité aux produits essentiels

Publié : 24 avril 2020 à 14h54 par Virgil Bauchaud

La justice confirme ce vendredi qu'Amazon doit bien limiter son activité à une liste de produits essentiels. Le groupe doit toujours évaluer les risques sanitaires pour ses salariés. Au début du mois, l'inspection du travail avait souligné des manquements sur certains entrepôts. Notamment ceux de Brétigny-sur-Orge et Saran.

Crédit : DENIS CHARLET / AFP

Amazon va bien devoir continuer à limiter son activité. La cour d’appel de Versailles a en grande partie confirmé ce vendredi après-midi la décision rendue il y a dix jours par le tribunal de Nanterre. Le géant du commerce ne peut donc vendre que des produits de première nécessité : alimentation, hygiène et santé. Une liste désormais élargie à l’informatique. Le groupe va aussi devoir évaluer les risques sanitaires encourus par ses salariés. Amazon a désormais 48h pour se mettre en conformité. « Passé ce délai, pour chaque réception, préparation et/ou expédition de produits non autorisés, et ce pendant une durée maximale d’un mois (…) une astreinte de 100.000 euros pourra être prononcée ». Une astreinte revue à la baisse donc, puisqu’elle avait dans un premier temps été fixée à un million d’euros.


Amazon en période de crise sanitaire, énième épisode


Ce nouvel épisode judiciaire marque un nouveau rebondissement dans ce bras de fer entre l’entreprise et les syndicats. Depuis le début de l’épidémie, ces derniers dénonçaient des protections insuffisantes pour les salariés. En attendant, le groupe a décidé de fermer ses entrepôts français, pour le moment jusqu’au 26 avril. Au début du mois d’avril déjà, Amazon était dans le viseur de l’inspection du travail. Plusieurs sites avaient été pointés du doigt, dont ceux de Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne et de Saran dans le Loiret. Plusieurs manquements avaient alors été constatés, comme le non-respect de la distanciation par endroits. Dans la foulée, le groupe et le Ministère du Travail avaient indiqué une mise en conformité sur trois entrepôts.